Aujourd’hui, nous allons nous consacrer aux infrastructures locales et diverses solutions y étant liées.

Tout d’abord, devez-vous choisir une infrastructure locale pour votre entreprise ?

 

Il n’existe pas de réponse toute faite, mais voici quelques éléments à prendre en compte pour faire votre choix.

 

 

 

Le coût  

 

Une infrastructure informatique peut vous apporter des avantages mais aussi son lot de contraintes, qui peuvent engendrer des coûts supplémentaires, qu’il est important de prendre compte :

  • Les équipements informatiques supportent mal les coupures brutales et les surcharges. Il est donc nécessaire de prendre certaines précautions, comme l’installation d’un onduleur et d’un paratonnerre.
  • Les serveurs et équipements réseaux chauffent et font d’autant plus de bruit qu’ils sont volumineux. Pour les protéger, et assurer le confort de vos collaborateurs, il peut être nécessaire de les installer dans une baie isophonique, ou dans un local climatisé dédié.
  • En fonction de l’usage de votre serveur, ce dernier pourra nécessiter une connexion internet performante.
  • Des opérations de maintenances courantes sont nécessaires. Qui plus est, superviser vos équipements est indispensable pour éviter les mauvaises surprises.

 

Toutes ces contraintes engendrent ainsi des coûts supplémentaires. Cependant, il est important de noter que l’externalisation de votre infrastructure externalise aussi les coûts, mais à souvent un prix plus élevé, puisqu’il mobilise une main d’œuvre externe.

 

 

 

Le financement 

 

Une infrastructure externalisée peut être vue comme une charge fixe. Votre prestataire vous facture régulièrement un abonnement, comprenant tous les services liés à l’hébergement de votre infrastructure.
Ce n’est pas le cas d’une infrastructure locale. Cependant, l’investissement initial dans votre infrastructure peut être conséquent, et sera à renouveler tous les 5 ans en moyenne.

Pourtant une solution existe pour étaler le coût de votre infrastructure. De plus en plus d’entreprises font appel à des organismes de financement pour investir dans leurs infrastructures informatiques. Ces derniers leurs proposent des contrats de location sur 3, 4 ou 5 ans avec une option d’achat du matériel à la fin du contrat.

Au terme du contrat, il est également possible de remplacer votre infrastructure en souscrivant à un nouveau contrat avec un coût similaire.
Cette solution vous permet d’investir facilement dans une infrastructure, mais présente l’inconvénient d’ajouter le coût des intérêts au prix final.

 

 

 

La proximité 

 

Avec une infrastructure locale, vous avez la complète maîtrise du matériel installé chez vous. Autrement dit, vous pouvez intervenir quand vous le souhaitez sur votre infrastructure, sans faire appel à un intermédiaire. C’est particulièrement pertinent si vous disposez de votre propre équipe informatique.

 

Pourtant, cette proximité peut être contraignante si vous ne possédez pas les compétences nécessaires en interne, pour résoudre un problème qui ne peut l’être à distance. Pour intervenir, votre prestataire devra se déplacer sur site, avec le coût que cela génère.

La réactivité en cas de panne critique est aussi impactée. Il est donc préférable d’avoir un prestataire proche géographiquement de votre entreprise, afin d’éviter une attente trop longue de dépannage.

 

 

 

Le travail à distance

 

Le travail à distance nécessite la mise en place d’un VPN et l’ouverture de certains ports réseaux. C’est possible mais plus compliqué avec une connexion internet standard. Il est donc préférable de souscrire à un accès internet professionnel, souvent plus coûteux mais aussi plus libre et davantage performant.

 

 

 

La connectivité

 

La connexion internet peut constituer un point de fragilité de votre infrastructure. Si cette dernière coupe, vous n’avez plus accès à l’ensemble du réseau externe à votre entreprise. Pour cette raison, une infrastructure locale présente l’avantage de vous permettre d’accéder à votre serveur, malgré une coupure de la connexion internet.

Pour autant, les applicatifs qui échangent régulièrement avec l’extérieur ne seront plus fonctionnels. Aussi, si vous disposez de plusieurs sites géographiques, ces derniers n’auront plus accès au réseau interne non plus, à moins qu’une connexion directe n’existe.

Les connexions de Datacenter sont plus robustes que les connexions classiques, car elles sont redondées. Cette solution peut donc présenter des avantages, surtout si votre serveur communique avec beaucoup de sources externes (hébergement de site web ou CRM par exemple).

D’ailleurs, une redondance de votre ligne internet (Adsl de secours, 4G de secours, etc.) est une bonne solution pour sécuriser votre connectivité.

 

 

 

Virtuel ou dédié, comment s’y retrouver ?

 

Traditionnellement, un serveur contenait un système d’exploitation, avec un ou plusieurs applicatifs installés. On multipliait les serveurs pour disposer de tous les applicatifs, tout en évitant d’éventuels conflits.

Depuis, la virtualisation est arrivée. Elle vise à reproduire numériquement un serveur, dans le serveur. Chaque machine virtuelle possède son propre système d’exploitation, et ses propres applicatifs. Il est ainsi possible, sur un seul serveur, de virtualiser autant de machines que nécessaire.

Dans ce cas, les interactions et l’allocation de ressources entre la machine mère et les machines virtuelles sont gérées par un hyperviseur. Les plus connus sont Microsoft Hyper-V et VMware vSphere, ou encore la solution libre Proxmox. Il en existe beaucoup d’autres, notez cependant que les versions open source nécessitent plus de main d’œuvre, en raison notamment d’un support limité.

Ici, la solution se trouve parfois dans un équilibre entre solution dédiée et virtualisée. Votre prestataire vous aidera à concevoir votre infrastructure en fonction de vos besoins.

 

 

Pourquoi les serveurs dédiés ?

 

Traditionnellement, les applicatifs sont installés en silos, entre différents serveurs dédiés. Cela permet d’éviter les conflits logiciels qui peuvent apparaître. Cela a aussi pour but d’isoler les applicatifs critiques, pour des raisons de maintenabilité. Un serveur dédié peut ainsi fonctionner, ou être éteint, indépendamment des autres.

Le fait de dédier les serveurs vous offre aussi une sécurité supplémentaire, car y accéder passe obligatoirement par une couche matérielle, ce qui n’est pas le cas avec une machine virtuelle, reliée aux autres par une couche logicielle.

On pourra donc dans certains cas préférer cette solution pour des applications critiques.

En outre, les serveurs dédiés sont généralement moins coûteux : les serveurs virtuels nécessitent, le plus souvent, l’ajout de logiciels à licences pour fonctionner efficacement. Il s’agit là des licences de système d’exploitation, d’hyperviseur, de solution de sauvegarde dédiées aux machines virtuelles, etc.

 

 

Qu’en est-il des serveurs virtualisés ?

 

Le principal atout du serveur virtuel est dans son nom : il est entièrement numérique. Cela présente de nombreux atouts :

  • Un serveur virtuel peut être modifié et déplacé depuis la machine hôte « à chaud ». Autrement dit, vous n’avez pas besoin de couper l’infrastructure pour intervenir. Cela permet notamment d’intervenir sans interruption de production pour vous.

 

  • Il est possible de modifier les ressources (mémoire vive, stockage, etc.) allouées à une machine virtuelle à tout moment, moyennant un simple redémarrage. Si votre machine hôte est suffisamment dimensionnée, vous pouvez faire évoluer vos machines virtuelles en même temps que vos besoins. A ce titre, il peut être intéressant de surdimensionner la machine à l’achat, en prévision de votre développement à venir.

 

  • Il est possible de sauvegarder / copier l’intégralité d’une machine virtuelle, et de la replacer sur quasiment n’importe quelle autre machine, en évitant les problèmes de compatibilité et de pilotes. Dans le cas d’un serveur dédié, seule la partie logicielle est copiable, et il faut la réinstaller sur une machine similaire pour assurer son bon fonctionnement.

 

  • Grâce à la grande mobilité des machines virtuelles, vous pouvez au besoin les déplacer sur une autre machine. Cela permet notamment des interventions matérielles, ou autre, sur la machine d’origine, sans coupure d’exploitation.

 

 

Vous l’aurez compris, votre entreprise et les spécificités de votre métier sont uniques, vos besoins aussi. Si vous décidez d’opter pour une infrastructure locale, votre prestataire vous guidera dans la construction d’une solution sur mesure, adaptée à votre entreprise.

Quoi qu’il en soit, le panel de solutions qui s’offrent à vous est large. Il est important de garder à l’esprit que votre solution sera surement un savant équilibre entre les solutions, dédiées, virtuelles, locales, ou externalisées.

Prochainement, dans un troisième et dernier article sur les typologies d’infrastructures, nous nous attarderons sur les solutions externalisées.


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